Un week-end à Cap Croisette


14 Octobre, Vendredi

13h00 – Le premier équipage du minibus se retrouve et part après une rapide distribution de matériel. Après un arrêt à Tullins, nous filons vers le Sud, une pause express à Mornas puis nous arrivons à Marseille. La traversée se fait presque sans encombre (Ok j’ai mal indiqué une sortie) et nous arrivons au port des Goudes. La fin du voyage se fait à pied pour nous mais en bateau pour les sacs. Sans le matos, on profite bien de la balade pour accéder au site, le soleil brille, il n’y a pas de vent et peu de monde, le weekend commence bien. Après une visite rapide, chacun récupère les clés de sa chambre (ou plutôt de son dortoir) pour y poser ses affaires. Ensuite retour aux Goudes pour manger au restaurant, les tarifs sont un peu chers mais les portions sont généreuses et le show est assuré par le patron. 

18h00 – rendez vous à l’Alas pour la deuxième équipée. On reçoit déjà des photos sur le groupe whatsapp « cap croisette », ils ont trouvés le cabanon !!! De notre côté le départ est rapide, Coline au volant, Hubert le DP du week-end fait studieusement ses palanquées à l’arrière à côté d’une course de mario kart de haut niveau. On se passe un petit morceau annonciateur « dimanche aux goudes » dans le véhicule et ça chambre déjà sur la non maîtrise du Spotify !!! On reçoit en même temps moults photos de la première équipe qui à l’air d’avoir trouvé ses repères sur le petit port !!! Jérôme prend la relève et négocie une traversée de Marseille par la corniche tel un authentique local !!! Retrouvailles, vidage de coffre et c’est parti pour le cap, une petite marche un peu technique de nuit qui nous conforte sur le fait qu’on sera tranquille au centre UCPA. Ce soir là, pour teaser un peu le groupe et se mettre dans l’ambiance, les premières histoires sur le naufrage du Liban sont échangés sur la plage, une histoire de femme bien sûr, un éperonnage par vengeance puis une tentative d’amarrage aux pharillons infructueuse. Tout le monde se couche sur ces belles légendes et beaucoup d’envies de se mettre à l’eau !!!

15 octobre, Samedi

5h30 – Dans le cabanon on se fait manger par une armada de moustiques déterminés, il faudra un(e) coupable, qui a ouvert la fenêtre ? Mais cela nous permet surtout de découvrir notre campement au lever de soleil !!! Lotis entre les calanques, entouré par la mer et avec un ciel changeant de couleurs à chaque minute, c’est superbe. 

8h00 – Petit-déj: Thierry qui gère le club nous brief, Hubert aussi, ce matin on part pour la pointe de Caramassaigne. On est pas seul sur la zone de plongée, on est à « Mérouland »,  les palanquées s’élancent, un tombant et un éboulis où murènes, chapons et sars sont partout !!! Et des énormes mérous aussi, c’est superbe. On plonge dans une eau bien chaude pour la saison, certains convertissent même leur combi étanche en humide pour se rafraîchir… 

14h00 – Après un repas bon et copieux, et avoir suivi l’exemple de Laurent pour une sieste réparatrice on rééquipe les blocs, direction la grotte de Sormiou. Passage dans un étroit tunnel, une Arche impressionnante et une sortie à l’air libre dans une grotte de toute beauté !!! L’ambiance est différente, plus minérale mais les murènes, castagnoles, sars et mostelles pour les chanceux sont encore au rendez-vous.

17h00 – Tout le monde est de retour au port, chacun s’occupe comme il veut : lecture sur la plage, sieste, baignade, etc. Quelques chanceux ont pu apercevoir un poulpe au port à défaut d’en voir sous l’eau.

18h00 – Fin du temps libre, c’est l’heure de l’apéro. Pour le cadre, on ne peut rêver mieux : une terrasse avec vue sur l’île Maïre et le phare du planier au coucher du soleil. Côté boisson, Manon était aux commandes pour la première fois et c’est une grande réussite, mention spécial pour le punch qui rend intelligent (ou alors c’est juste une impression).

On enchaîne avec un dîner encore délicieux (merci au chef Mathieu) dans la bonne humeur et un début de soirée en glissant dans la salle (le bar) commune juste à côté. Les discussions reprennent devant les cartes marines de la zone, sur les projets du lendemain ou les expériences de tous !!! Une partie de fléchette s’esquisse en milieu de soirée, “le tueur” où chacun peut, s’il est assez précis éliminer d’autres comparses grâce à son lancé, les attaques fusent et les coups se rendent avec virulence. La pauvre Isa en fera les frais, éliminée bien précocement sur une première manche interminable. La tension monte d’un cran avec l’arrivée de Greg dans le jeu et son adresse redoutable, toutefois tout le monde se couche sans rancune pour être frais à l’aube 🙂

16 Octobre, Dimanche

7h30 – La deuxième nuit s’est déroulée avec moins de moustiques dans le cabanon (ou plus de fatigue peut-être ?). Le lever de soleil sur le port est toujours magnifique mais le vent s’est levé, les experts nous indiquent que c’est un vent d’est qui ne refroidira pas l’eau, malheureusement pour nous ça n’empêchera pas la houle. Les palanquées sont modifiées, sûrement pour éviter des vengeances sous-marines suite à la partie de fléchette. Loïc remplace Thierry pour la présentation de la plongée, jeune homme au pied marin il fait son brief (long brief) debout sur la proue du bateau qui tangue et ne cesse de s’approcher des rochers, c’est un peu indigeste… Tout le monde plonge bien vite, entre les méduses et les petits déjeuners en surface. Une fois sous l’eau tout est oublié, nous sommes dans un aquarium : de nouveau chapons, murènes, castagnoles mérous sont là mais aussi banc d’anchois, barracudas et dentis. 

C’est magnifique, on ne veut plus remonter, surtout pour ce qui nous attend en surface. Au pallier, un encadrant nous fait une démonstration magistrale de lâcher-vomi-reprise d’embout, décidément à l’ESSOR, on a vraiment l’élite de la plongée ! La mer est toujours agitée, nous sommes heureux de retrouver la terre ferme au port.

Au moment du déjeuner, l’ambiance est un peu moins détendue, on pense à la plongée de l’aprem et surtout la navigation qui s’annonce difficile. Les encadrants nous conseillent une stratégie : manger des bananes et/ou bien mâcher notre repas pour ne pas boucher les détendeurs.

14h – Après la sieste sur la terrasse nous embarquons pour la dernière plongée du weekend. Au programme l’épave du Liban pour les N2 et plus, les pharillons pour les autres (les 6 N1 et deux encadrants dévoués). La bonne nouvelle c’est que ce n’est pas loin, la mauvaise c’est que la houle est toujours là. Loïc nous briefe à nouveau et ça semble long avec le bateau qui tangue. On se met à l’eau tant bien que mal, c’est sportif. Après quelques soucis mineurs dans notre palanquée (ceinture de plomb qui s’échappe, direct système qui fuse, masque fuyant, désorientation), nous arrivons sur les arches des pharillons. Malgré la visibilité moyenne (décidément, elle est pénible cette houle) c’est impressionnant. On notera en particulier un étroit passage entre les anémones encroûtantes tout à fait sympathiques.

A nouveau, le retour sur la terre ferme est agréable, après une douche rapide et le bouclage des sacs il faut rentrer. Cette fois tout le monde peut mettre son sac sur le bateau et rentrer à pied et léger. Les minibus sont silencieux sur la route, après un rapide arrêt grignotage à Mornas, tout le monde arrive sans encombre et sans embouteillage à l’ALAS.

Ce récit pourrait s’arrêter là mais /

18 octobre, mardi

17h20 – Sur le groupe Whatsapp, un message nous apprend qu’un participant du weekend est positif au covid puis plusieurs messages s’enchaînent rapidement, c’est à qui déclarera le plus de symptômes. Très vite, on cherche le coupable, sans succès.  A ce jour 8 plongeurs ont “réussit » le test Covid dont 5 dans le minibus de 13H30, sûrement une punition pour avoir profiter plus longtemps du site et ne pas avoir porté notre matériel. Le patient 0 n’est toujours pas identifié mais l’enquête continue ! Au final, même avec un covid et 7 jours d’isolement, les plongées en valaient la peine. 

Merci aux organisateurs, au DP, aux encadrants, aux chauffeurs, à la responsable apéro et à tous pour votre bonne humeur !

Antoine O. et Clotilde

Crédit Photo : Peter, Pascal, Malik, Olivier et Clotilde