Cavalaire c’était super !

Quelques mots et images sur le weekend plongé à Cavalaire les 17/18 juin 2023

By Coline

On débute le weekend plongée par le traditionnel rendez-vous à l’ALAS et puis c’est le départ. Plongeur·euses gonflés à blocs (hehe), le minibus démarre bien chargé. On parvient à éviter les bouchons grâce à Jérôme, notre guide du Routard qui connaît tous les supers raccourcis de la Drôme Provençale.

Après avoir roulé 3 bonnes heures, mangé le pique-nique sur l’air de Mornas et écouté l’intégralité des chansons de la playlist du DJ Clotilde, nous terminons le trajet sur une route de montagne très sinueuse bordée par les pins. On ne voit plus la mer mais on la sent toute proche.

Nous arrivons à temps avant la fermeture de la barrière du camping pour retrouver les premiers arrivés pour partager une petite bière avant le dodo en bungalow.

Au petit matin, l’équipe du petit déjeuner nous régale de bons pains et de viennoiseries. Le temps est clair, le soleil au rendez-vous et le vent est absent, bref le temps idéal. Comme d’habitude, j’ai toujours un petit peu d’appréhension, d’autant plus que ma dernière plongée date de Cap Croisette. Mais, comme d’habitude, toute l’équipe est de bonne humeur et pleine d’entrain et ça me met en confiance pour la journée !

Nous retrouvons le fameux Momo et ses équipiers d’Éperlan Plongée qui nous accueillent sur le port à 8h30.

Les plongées

Première plongée sur le site du Petit Sec qui commence bien puisqu’on tombe sur un très grand poulpe dont les tentacules se baladent entre les rochers et des bancs de gros mérous. Je finis la plongée avec 10 bars, à suivre mon chef de palanqué à la trace prête à prendre son détendeur de secours… ça m’apprendra à moins palmer pour les plongées suivantes !

Pendant que les tout fraîchement diplômés N2 partent à l’exploration de ce qui se passe à plus de 20 mètres de profondeur aux abords de l’épave du Rubis, nous plongeons sur un superbe site au sein duquel nous apercevons un congre niché dans les cailloux. Nous pouvons admirer de nombreuses saupes, ces « vaches de mer », brouter la posidonie et les fameuses castagnoles danser autour de nous.

Pour notre 3ème sortie, nous sommes lâchés par Momo au cap de Taillat dont je garde le souvenir d’un site très minéral. Pierrot nous déniche une superbe cigale de mer installée dans son trou. On admire les bancs de castagnoles ainsi qu’une belle anémone.

Enfin, nous obtenons une petite dérogation du DP avec l’aval du Président afin de pouvoir atteindre l’épave La Barge du Ramon pour notre dernière plongée. Couché sur son flanc, ce bateau situé à 22 mètres de profondeur a été sabordé pour cause de contrebande. La visibilité est très bonne et l’eau pas trop froide. Nous avons la chance d’apercevoir un congre qui joue à cache-cache dans un tuyau.

 

 

 

Les activités quand on ne plonge pas

On mange

Tout au long du weekend, nous avons pu déguster les délicieux plats proposés par le restaurant le Comptoir des Saveurs : poissons, aïoli, soupe de poissons.. Tout était excellent et les desserts tout autant appréciés. S’enchaînait ensuite un petit moment pour digérer et faire la sieste sur le faux gazon en essayant d’éviter le soleil méditerranéen avant de répartir sous l’eau !

Les repas étaient animés par les conversations sur les expériences de chacun·e en plongée et enrichies par toutes les connaissances de nos deux nouvelles N1 biologie (PB1) qui nous donnaient plein d’informations sur ce que nos yeux voyaient sous l’eau.

On trinque

Mention spéciale à Manon qui est en passe d’obtenir son N4 Cheffe Apéro de l’Essor avec ses succulentes quiches et son apéro maison.

On teste le jacuzzi du camping

 

 Merci aux organisateur·ice·s pour ce super weekend ! Merci au DP, aux encadrants et aux : resto, apéro et petit déj.

Spécial merci à ma palanquée, Pierre (notre épave préférée du weekend) et Fiona pour la bonne ambiance !

Crédits photos : Clotilde

Un petit montage vidéo de Guillaume : https://youtu.be/hZiUqwS3KGg

 

Sortie zéro-bulles à La Ciotat – juillet 2023

L’épisode pilote d’une longue série ?

Scène d’ouverture :

Vendredi, 17h, sortie du boulot. Vue aérienne plongeante de l’ALAS où, au milieu des préfabriqués, 7 personnes se retrouvent autour d’un van. Un premier protagoniste, que nous nommerons Pierre par souci de délation, râle déjà ! L’origine du malaise : le van susmentionné est presque vide ! Du jamais vu durant sa longue carrière de plongeur à l’ESSOR… Une des premières joies de l’apnée : moins de matos, pour plus d’apéros ! Adage qui semble convaincre notre ami, en charge dudit apéro.

(Ellipse temporelle durant laquelle sont avalés kilomètres et M&M’s)

Arrivée au camping de la Baie des Anges. Sur fond de chants de cigales, nous prenons possession des bungalows comme des bernard-l’hermite d’une nouvelle coquille (lien vidéo ). Et enchaînons sur la scène de l’apéro, permettant de présenter nos personnages et leurs backgrounds respectifs :

  • Clothilde et Guillaume, les organisateurs de ce premier week-end apnée, plongeurs nouvellement N2 et ayant découverts l’apnée cette année.
  • Cédric, Jérôme et Alex, dont les 2 premiers sont aussi plongeurs, sont présents dans la section apnée depuis au moins 2 ans, mais avec peu voire pas d’expérience de l’apnée en mer.
  • Pierre, le doyen, plongeur aguerri de l’ESSOR, mais n’ayant jamais pratiqué l’apnée au-delà des prérequis nécessaires pour les différents niveaux de plongée qu’il collectionne.
  • Mei Li, la benjamine (15 ans), présente depuis 2 ans dans la section apnée, et parmi les plus assidus.

Tout cela pour insister sur la nouveauté de l’apnée en mer et en profondeur pour quasiment tout notre groupe, avec des niveaux divers pour chacun. Bref, ces sorties sont ouvertes à tous !

(Changement de scène) : la caméra survole d’abord le port de La Ciotat et ses bateaux. Le long d’un quai, elle zoome petit à petit sur un groupe de 7 personnes. Le champ se fixe progressivement sur le cabanon d’Abyss Garden, où nos apnéistes font la rencontre de Nico et Gary, qui les encadreront sur ce week-end.

S’ensuit une série de plans courts, résumant aux spectateurs les instructions préliminaires données, la préparation de nos protagonistes et le chargement du bateau. On retrouve finalement notre groupe sur un nouveau plan d’ensemble, découvrant le zodiac ancré au pied du Bec de l’Aigle, potences et câbles en place, par environ 20m de fond.

Première péripétie pour notre groupe : le mistral a dissipé les 23°C de l’eau de la semaine précédente, qui se maintient néanmoins à 19°C. Nos protagonistes, tubas en bouche, enchaînent alors les descentes le long des câbles, au grand effarement de notre ami Pierre : « Mais pourquoi qu’ils remontent tout le temps ? » Les habitudes de la plongée bouteille ont la vie dure.

Pour ces premiers essais, 2 directives :

  • Se détendre au maximum lors de la préparation en surface (allongés la tête dans l’eau et bercés par la faible houle)
  • Surcompenser un maximum lors de la descente (en remontant bien sûr si les oreilles ne passent pas).

S’ensuit alors un ballet de descente / remontée en se tractant le long des câbles (appelé immersion libre en apnée) digne de la migration verticale du plancton. Tête en haut un coup, tête en bas le suivant, plus ou moins profondément selon les essais. Nico et Gary offrent leurs conseils entre chaque tentative, et la bonne visibilité de l’eau permet d’observer la descente des uns et des autres.

Midi, de retour sur le bateau, nous échangeons sur notre expérience et nos sensations, le sourire aux lèvres pour tous. Même ceux que la houle a un peu plus que bercé semblent satisfaits de cette première demi-journée.

(Nouvelle ellipse où est avalé un bon et copieux repas)

Un nouveau décor apparaît à l’écran, celui des locaux d’Abyss Garden. Pour cette après-midi, nous nous découvrons un nouveau muscle : la langue. Enfin, nous découvrons une nouvelle manière de l’utiliser… Il s’agit d’un atelier sur la compensation, un poil plus complexe en apnée qu’en plongée bouteille pour des raisons que nous éluderons ici. Ce qui justifie un entraînement spécifique, intensif et à sec durant tout une demi-journée (si, si, rigolez pas, y a même un outil spécifique qu’a été inventé pour travailler la compensation).

Au programme, entraînement à la Frenzel : soulevé de pomme d’Adam, self-auscultation des amygdales, étirement des muscles maxillaires, gonflage d’un ballon caoutchouc par le nez en utilisant uniquement la langue, fous rires en chaîne et photos dossiers en séries…

   Cela peut sembler ridicule, mais on est encore plusieurs à pratiquer le soulevé de pomme d’Adam régulièrement !

La suite de plans suivants sert à décrire la fin de cette belle journée :

  • Sortie PMT à la (surpeuplée) calanque du Mugel.
  • Apéro au camping, discussions (autour de la plongée), évocations de lieux exotiques (où il faut plonger), retour sur diverses expériences vécues (en plongée)…
  • Resto au camping, et encore des discussions autour de la plongée (à croire qu’on est accros…)

(Fondu noir permettant de suggérer une bonne nuit sommeil)

Dimanche matin, après le petit déjeuner et le ménage des bungalows, nous retournons au pied du Bec de l’Aigle pour une nouvelle session câble. Les conditions de tournages sont rudes : le mistral n’étant pas tombé, l’eau s’est refroidie à 15/16°C. L’entrée est plus dure que la veille, et la première descente est difficile pour tout le monde. Mais petit à petit, nous nous détendons et essayons de mettre en pratique notre travail de la veille.

Nous commençons l’échauffement en immersion libre, avec une apnée statique en profondeur à la 2nde descente. Puis nous passons à l’immersion en poids constant : nous arrêtons de tirer sur câble pour descendre et remonter, et passons à la palmi-propulsion. Cela simplifie la compensation pour plusieurs d’entre nous. Nico et Gary continuent de transmettre leur savoir, que nous essayons d’appliquer en dépit du froid.

     L’après-midi, séance exploration. Toujours au pied du Bec de l’Aigle, nous nous baladons le long de l’Anse du Sec par groupes de 3-4 apnéistes. Chaque groupe dispose d’une bouée, point flottant qui permet de préparer nos descentes, et de récupérer ensuite.

Bon, on ne va pas se mentir, ça manquait un peu de vie (beaucoup même). On s’étonne presque de croiser des chasseurs. Mais nous parvenons malgré tout à repérer quelques poulpes, girelles paon, et même une rascasse brune pour un groupe. Et nous prenons plaisir à enchaîner les descentes dans ce décor rocheux, où nous évoluons en apesanteur avant que l’envie de respirer nous ramène à la surface.

C’est ensuite contre l’envie de rester qu’il faudra lutter. Nous chargeons (légèrement et rapidement) le van et direction Grenoble. Après un détour bucolique entre Sisteron et Veynes (une sortie d’oubliée), et quelques dépôts stratégiques dans la ville (plus de transport en commun), et nous voilà revenus à l’ALAS. (vue plongeante de la caméra, dé-zoom, fondu, The End … ? )

Générique…

Message final : A la mémoire de la cheville de Camille, et des ligaments-croisés de Fabien. Ils nous ont manqués !

Un grand merci à Clotilde & Guillaume, qui ont organisé cette belle expérience et à tout le groupe pour la bonne ambiance, les échanges riches et les fous rires.

En lien, la vidéo réalisée par Guillaume :

https://www.youtube.com/watch?v=b0SqDEeqll4

 

la prépa N2, que du bonheur!

Bonjour à toustes !

Après moults péripéties et une pluviométrie d’environ 137mm [1] répartie sur 5 week ends (soit 10 apéros), la promo des pN2 de 2023 est enfin sortie du four du lac ! 

Les heureux élus sont (par ordre de lestage) :

  • Guillaume (penser à perdre du gras)
  • Antoine
  • Cédric
  • Vincent
  • Manon
  • Clotilde (penser à plonger avec les blocs longs)

C’est donc l’occasion de décrire la formation et surtout de donner de précieux conseils qui feront de vous des plongeurs avertis, sécuritaires, respectueux de la flore et de la faune, beaux, qui sentent bon la rosée à l’aube à l’heure où blanchit la campagne [2] .

Tout d’abord, ne pas hésiter à bourrer un sac avec: une combi, une cagoule, des gants, des chaussons, des palmes, un masque, un tuba, une ceinture, des plombs, un sandwich, de l’eau, un maillot de bain, un slibard de rechange, un gros pull, une serviette sèche, son certificat médical à jour, sa carte de licence. ça c’est pour la partie “N1”.

Ensuite pour la partie “N2” vient l’ordi de plongée chargé, les tables immergeables, le parachute (+ son plomb et son bout, le tout noués ensemble), un phare chargé, éventuellement une boussole/compas.

Conseil : prévoir l’achat d’un ordinateur de plongée étanche et qui ne connaîtra pas un ADD (Accident De Désaturation) prématuré [3] .

RdV 8h pétantes à l’ALAS pour la remise des bouteilles, des stab, des détendeurs et de l’apéro

Une fois le minibus du CEA récupéré (conseillé pour éviter de partir à 4 voitures), s’ensuit le trajet, parfois mouvementé mais toujours avec la bonne humeur,  de Grenoble à Charpignat.

Conseils :

  • s’assurer de la connaissance du code de la route et du taux d’alcoolémie du conducteur. Prière de ne pas confondre une voie d’insertion avec une sortie.
  • Ne pas hésiter à lancer des débats clivants pour animer le minibus. Exemple : si le houblon est une plante, la bière est-elle une salade ? Un steak de tofu est-il encore un steak ? Sharknado 4, faux nanar ou plagiat éhonté de la planète des singes ? Beurre salé ou sucré ? Le mont St Michel est-il un biscuit sec et étouffant ? Un plongeur PADI est il intrinsèquement mauvais ou sont-ce les plongeurs FFESSM qui sont largement meilleurs ?

Tant de questions qui resteront sans réponse puisqu’on arrive. Les choses sérieuses commencent alors. On commence par gréer les blocs et on enchaîne sur le briefing général/petit-déjeuner. Puis juste après le moment de s’équiper, c’est l’occasion de comparer les modèles de combi et d’essayer de les mettre. On se met ensuite à l’eau. Le plan de bataille est le suivant : réaction aux signes de détresse puis remontées assistées, et enfin guidage de palanquée par un des élèves. La cerise sur le gâteau étant le lâcher de parachute, toujours un moment redouté par les élèves mais si drôle en surface. On peut finalement remonter en surface et débriefer la plongée avec son encadrant.

Conseils multiples:

  • Apporter des viennoiseries pour nos encadrants préférés, cela les pousse à valider le niveau plus vite. Il ne faut pas que ce soit la même personne qui les amène à chaque fois. Sinon ladite personne est cataloguée pourvoyeuse de croissant et son N2 ne sera jamais validé (le moniteur aime les croissants plus que l’envie de se débarrasser de nous…).
  • Utiliser des collants pour faciliter l’enfilage ou acheter une Beuchat.
  • Penser à ouvrir sa bouteille. Face au robinet, on ferme dans le sens des aiguilles d’une montre, on ouvre dans le sens trigonométrique.
  • Ne pas hésiter à faire réviser la procédure de remontée assistée aux moniteurs, rien ne vaut une démonstration technique.
  • Pour l’orientation, penser à ne pas tourner autour du compas.
  • Pour gonfler un parachute, ne pas hésiter à mettre l’octopus fusant dessous l’ouverture et pas au-dessus [4-5] .
  • Apprendre à utiliser son ordi avant d’annoncer ses paramètres de plongée. 

Intervalle de surface oblige, on peut manger tranquillement au soleil ou dans le minibus mais toujours dans la bonne humeur. Les débats sont relancés et de nouvelles questions apparaissent : Doit-on se fier à un encadrant qui confond ses élèves ? Peut-on vraiment être narcosé à 5 m ? Doit-on saucissonner le syncopé avec le bout du parachute ? Le lestage de bouées avec un pack de Leffe est-il recommandé par la fédé ?

A nouveau, nous n’aurons pas toutes les réponses, l’heure de la deuxième plongée est arrivée et on recommence tout mais en mieux (on essaie du moins). Il est de bon ton de tenir compte de la santé fragile et incertaine de vos moniteurs adorés (une syncope à 2m est si vite arrivée…)

Qui dit weekend Essor dit apéro, oui même en tek, c’est une nouvelle occasion de débriefer nos plongées. On prend ensuite le chemin du retour avec parfois un passage gonflage express à Chambéry (Merci au GSRL). Si la bonne humeur est toujours de mise, les discussions sont en général moins animées au retour, la fatigue ayant eu raison de quelques plongeurs. Dans le doute, mettez le conducteur sous caféine en intraveineuse.

La team Prépa N2

[1] https://meteofrance.com/, de fin avril à début juin

[2] Victor Hugo, Les Contemplations, 3 septembre 1847

[3] https://www.plongeur.com/forums/topic/69315-ordinateur-aqualung-i330r

[4] https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Boyle-Mariotte 

[5] https://fr.wikipedia.org/wiki/Poussée_d’Archimède