Un week-end sur l’île du Frioul (13-14 septembre)

Comme habituellement, rendez-vous vendredi soir 17h30 et pour une fois départ 18h pétante, et oui GROS NIVEAUX obligent, nous sommes au top.

Arrivée à Marseille, embarquement sur le bateau pour une longue traversée sur une mer déchaînée, environ 10 minutes, aucune perte, personne n’est malade. Nous sommes tous forts, capables de supporter des creux de 20cm. Le week end s’annonce bien.

Après avoir escaladé la montagne les escaliers, nous arrivons enfin dans nos logements pour un repos bien mérité, mais quand même après une bière.

Samedi matin, debout à l’aube pour le petit déjeuné, nous avons rendez-vous à 9h au club, pas beaucoup de sommeil, mais on est pas là pour s’amuser. Départ commando, 9h30, on navigue au moins à 5 nœuds, nous sommes accrochés au bastingage, c’est de la folie.

Arrivée sur site, à peine le temps de s’équiper, mise à l’eau sur le Dalton après un brieffing on ne peut plus carré de notre DP Momo. Plongée très technique à une profondeur phénoménale de 33m, ce n’est pas donné à n’importe qui, mais rien a coté de ce qui nous attend dimanche matin. Une heure de plongée, on sature déjà (physiquement). Retour au port du Frioul pas le temps d’admirer le paysage, ça va trop vite. Après un repas succinct rapidement pris en terrasse, a peine le temps de prendre un café, nous n’avons plus que 30mn pour rejoindre le club qui se trouve à 5mn. Le rythme est d’enfer. Pourrons-nous tenir ainsi jusqu’à demain soir ?

Cette fois, le Liban, près de l’ile Maïre. Mise a l’eau au passage sur la fin des Farillons, il faut rejoindre l’épave à la palme après une orientation assez complexe en ne quittant pas la roche main droite. Pourrons-nous la trouvée avec une visibilité maximale de 15 à 20m ?

Aguerris à l’orientation durant nos formations, tout le monde trouvera l’épave (même Jean-Marc qui a révisé l’utilisation du compas après moult lectures dans la presse technique).

Retour par la grande Arche. Tout le monde remonte avec 50b sur le bateau.
On rentre au port, a peine le temps de se déséquiper, c’est déjà l’heure de l’apéro pris sur la jeté, il faut faire vite pour tout finir avant le repas du soir. Que des douceurs préparées par Jean-Marc. On a failli manquer, un litre de planteur à deux c’est juste pour se réhydrater.

Le repas fini, tout le monde au lit, il est 9h 10h 11h, je ne sais plus, pas le temps de regarder la montre, il faut dormir.

Dimanche matin, Momo, notre DP, vient nous réveiller un par un, il joue merveilleusement son rôle, pas un ne manquera à l’appel. Il nous prévient : « Aujourd’hui, ce ne sera pas facile, il va falloir être fort, avoir de la volonté, nous allons voir les vrais hommes». Tout le monde s’interroge, que nous a-t-il réservé? On s’inquiète. Puis enfin il lâche le nom du site, « Ce sera la Drome ». (Alice qui ne suivait pas a cru comprendre que l’on allait plonger à Valence). Des regards terrifiés se tournent les uns vers les autres, LA DROME, 52m en pleine eau, rien pour se retrouver, va-t-on y arriver ? Pas un mot sur le bateau le temps de rejoindre le site, tout le monde est concentré, nous contrôlons notre matériel, rien ne doit manquer, tout doit être en place. Les palanqués d’hommes craignent pour la palanqué de femmes, comment vont-elles s’en sortir, relèveront-elles le défi ?

Nous sommes sur site, les premières à l’eau sont les filles, elles sont pressées d’en finir avec cette épreuve, elles ne souhaitent qu’une chose revenir à Grenoble. 52m, 45mn, on sature, on sature. Que nous a réservé le chef pour cet après midi, pas un mot, pas un rire pendant le repas, faut dire une paella, ça se déguste. Dernière plongée, la roche Marley, 10 à 25m, passage dans une faille finissant par une arche. Il ne faudra pas rester coincé. Tout s’est bien passé, mais ce n’était pas que du plaisir, passer devant des langoustes et avoir oublié la mayonnaise !

Retour sur Marseille, enfin la terre ferme, un peu le mal de terre, il faut retrouver son équilibre, notre système vestibulaire nous joue encore des tours. Après avoir chargé les camions, tout est revenu dans l’ordre, nous ne devrions pas avoir de séquelles de cette odyssée.

Et voilà, retour à Grenoble après deux jours de plongée N3 et plus. Dire que des N1 ou N2 nous envient !

Merci à Momo pour son organisation, et merci à tous les participants pour leur courage bonne humeur.

Pierre.

Et en prime, une belle vidéo d’un mola mola sur l’île du Planier prise par Grégory ; ça reste assez rare d’en croiser sur nos côtes. Pour le plaisir des yeux ! Sophie.

PS : petite précision, le dernier spécimen vu sur la video se croise fréquemment le mercredi à la piscine et après à la Nat’!