Fréjus 2015

Qu’il commençait à dater le dernier weekend plongée de l’ESSOR! Il était temps que ça recommence ! Et quoi de mieux que de quitter son boulot en plein mois de septembre en narguant ses collègues: « Bon, les gars, désolé mais la réunion, on la reporte à lundi, moi, je vais plonger au soleil, et je vous emmerde ».
Ah que ça fait du bien …

Sur cette bonne action, direction E2V pour le traditionnel ballet récupération de blocs – chargement des camions – bisous des plongeurs – ça va toi depuis la dernière fois – wech bien ou bien…

Je vous passe les détails de la route, à part une petite nouveauté: arrêt à l’aire de Mornas pour manger. Vraiment bien, vous devriez essayer.

On se rapproche de Fréjus, ça sent bon les vacances, Sea, Sex and Sun. On ne croyait pas si bien dire. Arrivé au centre, une racoleuse, pas vraiment à son avantage nous aborde: « Alors mon poussin, parait que tu as un gros bloc? ». Mes collègues du siège avant sont tombés dans le panneau avant que le reste du bus ne réalise qu’il s’agissait en fait d’un représentant de l’état en soutane (ce n’est pas le terme approprié? Peut-être, mais tout le monde a compris).
Pour fêter notre arrivée et se rabibocher avec Vincent (pour ceux qui n’avaient pas encore capté), petit apéro bière dans notre chambre, transformée en terrasse de bord de plage pour l’occasion.
Après 40 minutes de discussions enflammées et, au bas mot, une bière chacun (oui le DP était présent …): « Bon c’est pas tout les filles, mais demain, on plonge! ».

Le fameux demain était un jour de grand beau temps et de mer d’huile. Direction les Suisses.
Les palanquées sont annoncées, je plonge avec Fernando de la Hostia et Jim, Mr DP, rien que ça.
Saut droit (plus ou moins). Pas le temps de blablater à la surface, y a du courant. On descend !
Oh bon sang, ça me manquait ! Coucou le mérou, bonjour la murène, hello le … ah non merde, ça c’est Jim.
L’eau est chaude, les bulles sont claires (ça ne veut rien dire mais c’est joli), on remonte tranquillement.
Soudain Fernando m’attrape la palme et me propose un palier à 16m. Oui 16m! Il me fait croire que c’est son ordi qui lui annonce ça, mais je comprends bien qu’il veut prolonger ce moment si particulier qui nous uni tous les trois. Deux minutes plus tard (pas tant de la Hostia que ça finalement), on remonte déjà à 3m, alors qu’il me reste presque 100 bars ! « Merde, me dis-je, il doit y avoir un souci ». Et au lieu d’un souci, on se retrouve avec deux : mon ordi annonce n’importe quoi. Jim me dit de me calmer. Il gère. Quel homme !
A la surface, il nous explique que, en fait, on vient de faire notre 1er palier et que mon ordi n’a absolument pas planté. Ah bon? Et dire que je me suis inscrit pour le niveau 3, j’ai du boulot !
Au fait, mon bloc à la surface: environ 60 bars. Ah ouais, quand même, les paliers ça change pas mal de choses.

Sur le bateau, tout le monde échange ses impressions. Tout le monde, sauf Fernando, bien trop impatient de se faire « mesourer les boules ». Faut dire qu’au départ, une petite demoiselle nous proposait d’être cobaye pour tester leur prototype: un appareil analysant la quantité de bulles dans le sang après la plongée pour proposer des algorithmes de décompression personnalisés. Passionnant !
Mais eux l’expliquent beaucoup mieux que moi: http://www.bf-systemes.fr/

Retour au centre pour un repas bien mérité, en terrasse, avec le soleil qui a l’air de vouloir se taper l’incruste tout le weekend.
L’après-midi, on plonge sur le site de l’Arche. Je suis en autonomie avec Fernando et la bonne nouvelle c’est que l’ordi ne m’a affiché aucun « asc time » ni « ceiling »! Aaaahhh une petite plongée tranquille sans palier … Et avec plein de murènes dedans (au moins 10) et des Bernard l’Hermite (jamais vu autant en plongée).

Après la prise de « boules » post-plongée, voilà que l’apéro est déballé sur le port et partagé, bon enfant, avec le club, les autres plongeurs, les analystes de la bulle. C’est seulement une fois les verres vides qu’on apprenait que c’était l’apéro du club et qu’on n’avait absolument pas entamé le nôtre …
Le soir, repas au centre, toujours en mode buffet. Et ensuite, suivants les envies, baby, billard, France-Italie en rugby ou autres (oui je ne suis pas au courant de l’activité de chacun, désolé).

Le dimanche matin, après encore une nuit où les murs ont tremblés, même météo que la veille: beau et chaud (ou le contraire je ne sais plus). Plongée sur les Pyramides avec rascasses, doris dalmatien, murènes et denti. Sur le retour on se prend pas mal de courant et on passe assez rapidement de 100 à 50 bars. Fin de plongée 27 min seulement après le plouf. Mais comme le temps était avec nous, l’attente des autres plongeurs se faisait sans souci, sur le bateau ou même dans l’eau.

Retour-Boules-Manger-Sieste et c’est parti pour la dernière plongée du weekend (déjà) sur le Lion de Mer (enfin autour) coiffé d’une statue de la vierge. Le programme annoncé est plutôt sympa : petite boucle en descendant rapidement à 15-20m pour voir des mérous, dentis et autres puis retour à 6m dans les posidonies pour enquiquiner quelques caballito de mar. Pour cette dernière, je suis en autonomie avec un plongeur dont je tairai respectueusement le nom (vous comprendrez pourquoi en lisant les lignes qui suivent).
On se met à l’eau, on plonge et, motivé, je prends en charge l’orientation. Sous l’eau, c’est un vrai régal: rascasses, crevettes, galatée, et dentis. L’eau est toujours aussi chaude et on n’est pas pressé de remonter. Après avoir joué avec un petit poulpe pas vraiment joueur, lui, on relève la tête pour se rendre compte qu’il n’y avait plus grand monde. Mais on remonte vers les 6m pour trouver les hippocampes, mais pas de posidonies à 6m… Ça doit être un peu plus loin, on continue. Au bout d’un moment le mano nous dit que ça serait peut-être pas mal de songer à faire surface. En remontant on n’aperçoit pas la coque du bateau, mais une fois émergés, nous voilà face à la vierge! Ouep … mais du mauvais côté du Lion 🙁 et aucun bateau en vue. Bon ben va falloir faire le tour. Et pour tout vous dire, nous avons fait le tour par le coté le plus long, bien entendu.
Arrivée sur le bateau, profil bas. Mais finalement on se fait pas trop engueuler, juste un peu charrier. Et oui, à l’ESSOR, on sait rester sympa avec les boulets.

Après une dernière mesure de boules, tous les plongeurs se changent rapidement, les camions sont vite chargés et tout ce beau monde reprend la route avec, une fois de plus, de belles images en tête et plein de bulles dans les veines. Bon sur la route, les embouteillages ont eu la bonne idée de s’inviter. Alors pour passer le temps nous poussons les watts de l’autoradio et entreprenons une chorégraphie … approximative. Mais les déhanchés de notre chauffeur ne manquent pas d’attirer l’admiration d’une voiture de fans qui nous suivent même jusqu’à l’aire d’autoroute ! Jeunes inconscientes. Bon au final c’était un peu jeune tout ça, sauf peut-être pour notre collégien de service. La suite se passe plus tranquillement. Retour là où tout a commencé : sur le parking d’E2V.

Alex